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jim harrison, boxeur

de façon que le contour formât un amphithéâtre naturel d’où tout le monde pût bien voir ce qui se passait au centre.

À notre approche, un murmure de bienvenue partit de la foule qui était placée sur les bords et par conséquent le plus proche de nous et ces acclamations se répétèrent dans toute la multitude.

Un instant après, on entendit de grands cris qui commençaient à l’autre bout de l’arène.

Toutes les figures, qui étaient tournées vers nous, se retournèrent, si bien qu’en un clin d’œil, tout le premier plan passa du blanc au noir.

— Ce sont eux. Ils sont exacts, dirent ensemble mon oncle et Craven.

En nous tenant debout sur notre voiture, nous pûmes apercevoir la cavalcade qui approchait des Dunes.

Elle commençait par la spacieuse barouche où étaient assis Sir Lothian Hume, Wilson le Crabe et le capitaine Barclay, son entraîneur.

Les postillons avaient à leur coiffure des flots de faveurs jaune serin. C’était la couleur sous laquelle devait lutter Wilson.

Derrière la voiture venaient à cheval une centaine au moins de gentlemen de l’Ouest, puis une file, à perte de vue, de gigs, de tilburys, de voitures.

Tout cela descendit par la route de Grinstead. La grosse barouche arrivait, en tanguant sur la prairie, dans notre direction.

Sir Lothian Hume nous aperçut et donna à ses postillons l’ordre d’arrêter.

— Bonjour, Sir Charles, dit-il en mettant pied à terre. J’ai cru reconnaître votre voiture rouge. Voilà une belle matinée pour la lutte.

Mon oncle s’inclina d’un air froid, sans répondre.