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jim harrison, boxeur

— All right, Jim ! À ce que je vois, votre déjeuner de ce matin n’est pas bien passé.

— Les autres sont-ils arrivés ? dit mon oncle, d’un air insouciant.

— Pas encore, Sir Charles, mais Tom Oliver est là-bas avec les cordages et les piquets. Jackson vient d’arriver en voiture et la plupart des gardiens du ring sont à leur poste.

— Nous avons encore une heure, fit remarquer mon oncle, en se remettant en marche. Il est possible que les autres soient en retard, puisqu’ils doivent venir de Reigate.

— Vous prenez la chose en homme, Tregellis, dit Craven.

— Nous devons faire bonne contenance et avoir un front d’airain jusqu’au dernier moment.

— Naturellement, monsieur, s’écria Belcher, je n’aurais jamais cru que les paris montent comme cela. C’est qu’il y a quelqu’un qui sait… Nous devons y aller du bec et des ongles, Sir Charles, et voir comment cela tournera.

Il nous arriva un bruit pareil à celui que font les vagues sur la plage, bien avant que nous fussions en présence de cette immense multitude.

Enfin, à un plongeon brusque que fit la route, nous vîmes cette foule, ce tourbillon d’êtres humains se déployant devant nous, avec un vide tournoyant au centre.

Tout autour, les voitures et les chevaux étaient disséminés par milliers à travers la lande. Les pentes étaient animées par la présence de tentes et de boutiques improvisées.

On avait choisi pour emplacement du ring un endroit où l’on avait pratiqué dans le sol une grande cuvette,