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CHAPITRE XV

JEU DÉLOYAL

L’impatience de mon oncle ne lui permit pas d’attendre son tour dans le défilé qui devait nous amener devant la porte.

Il jeta les rênes et une pièce d’une couronne à un des individus mal vêtus qui encombraient l’allée des piétons, et se frayant vivement passage à travers la foule, il poussa vers l’entrée.

Lorsqu’il parut dans la zone de lumière que projetaient les fenêtres, on se demanda à voix basse quel pouvait être cet impérieux gentleman, à la figure pâle, sous son manteau de cheval, et un vide se forma pour nous laisser passer.

Jusqu’alors je ne m’étais pas douté combien mon oncle était populaire dans le monde sportif, car sur notre passage, les gens se mirent à crier à tue-tête :

— Hurrah ! pour le beau Tregellis ! Bonne chance pour vous et pour votre champion, Sir Charles ! Place au fameux, au noble Corinthien !