Page:Doyle - Jim Harrison, Boxeur, trad Savine, 1910.djvu/261

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
250
jim harrison, boxeur

cards une bête de sang. Ils l’avaient menée à fond de train, car elle était couverte d’écume.

— Voilà, qui est bien grave, mon neveu, dit mon oncle, pendant que nous volions vers Reigate. S’ils allaient ce train, c’est qu’évidemment, ils tenaient à faire leur coup de bonne heure.

— Jim et Belcher seraient certainement de force à leur tenir tête à tous les quatre, suggérai-je.

— Si Belcher était avec lui, je ne craindrais rien ; mais on ne saurait prévoir quelle diablerie ils ont arrangée. Que nous le trouvions seulement sain et sauf, et je ne perdrai pas un moment jusqu’à ce que je le voie sur le ring. Nous veillerons pour monter la garde avec nos pistolets, mon neveu, et j’espère, seulement que ces bandits seront assez hardis pour tenter leur coup. Mais il faut qu’ils aient été à l’avance bien certains de réussir, pour que la cote ait monté à un pareil chiffre, et c’est là ce qui m’inquiète.

— Mais assurément, ils n’ont rien à gagner à commettre une pareille infamie, Monsieur. S’ils arrivent à blesser Jim, la lutte ne pourrait avoir lieu et les paris ne seraient pas décidés.

— Il en serait ainsi dans une lutte ordinaire pour gagner un prix, et c’est heureux qu’il en soit ainsi, autrement les coquins qui infestent le ring, ne tarderaient pas à rendre tout sport impossible, mais ici il en est autrement. D’après les conditions du pari, je dois perdre, à moins que je ne présente un homme dans une certaine limite d’âge, qui soit vainqueur de Wilson le Crabe. Vous devez vous souvenir que je n’ai point nommé mon homme. C’est dommage, mais c’est ainsi. Nous savons qui il est, nos adversaires le savent aussi, mais les arbitres et le dépositaire des enjeux refuseraient d’en tenir compte. Si nous nous plaignions que