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jim harrison, boxeur

— On ne saurait parler plus franchement que ça. Nous nous en contenterons, patron, et vous vous montrerez généreux comme vous avez toujours passé pour l’être. Eh bien, notre homme, Jim Harrison, combat contre Wilson le Crabe, de Gloucester, demain, sur la dune de Crawley pour un enjeu.

— Eh bien, après ?

— Connaîtriez-vous par hasard quelle était la cote hier ?

— Elle était à trois contre deux sur Wilson.

— C’est ça même, patron. Trois contre deux, voilà ce qui a été offert dans le salon de mon bar. Savez vous où en est la cote aujourd’hui ?

— Je ne suis pas encore sorti.

— Eh bien ! je vais vous le dire, elle est à sept contre un sur votre homme.

— Vous dites ?

— Sept contre un, patron, pas moins.

— Vous dites des bêtises, War. Comment peut-il se faire que la cote ait passé de trois contre deux à sept contre un ?

— Je suis allé chez Tom Owen, je suis allé au Trou dans le Mur, je suis allé à La Voiture et les Chevaux, et vous pouvez miser à sept contre un dans n’importe laquelle de ces maisons. On joue de l’argent par tonnes contre votre homme. C’est la même proportion qu’un cheval contre une poule dans toutes les maisons de sport, dans toutes les tavernes, depuis ici jusqu’à Stepney.

L’expression qui parut sur la figure de mon oncle me convainquit que l’affaire était vraiment sérieuse pour lui. Puis il haussa les épaules avec un sourire d’incrédulité.

— Tant pis pour les sots qui misent, dit-il. Mon