Page:Doyle - Jim Harrison, Boxeur, trad Savine, 1910.djvu/170

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
159
jim harrison, boxeur

— C’est inutile, Jackson, j’ai promis à ma vieille. Voilà Belcher. N’est-ce pas ce jeune gaillard à belle tournure, à l’habit si voyant.

— Oui, c’est Jem, vous ne l’avez pas vu, c’est un joyau.

— Je l’ai entendu dire. Quel est ce tout jeune, qui est près de lui ? Il m’a l’air d’un solide gars.

— C’est un nouveau qui vient de l’Ouest. On le nomme Wilson le Crabe.

Harrison le considéra avec intérêt.

— J’ai entendu parler de lui. On organise un match sur lui, n’est-ce pas ?

— Oui, Sir Lothian Hume, le gentleman à figure maigre que l’on voit là-bas, l’a retenu contre l’homme de sir Charles Tregellis. Nous allons apprendre des nouvelles de ce match ce soir, à ce qu’il paraît. Jem Belcher s’attend à de beaux exploits de la part de Wilson le Crabe. Voici Tom le frère de Belcher. Il cherche aussi un engagement. On dit qu’il est plus vif que Jem avec les gants, mais qu’il ne frappe pas aussi dur. J’étais en train de parler de votre frère, Jem.

— Le petit fera son chemin, dit Belcher qui s’était approché. Pour le moment, il se joue plutôt qu’il ne se bat, mais quand il aura jeté sa gourme, je le tiens contre n’importe lequel de ceux qui sont sur la liste. Il y a dans Bristol, en ce moment, autant de champions qu’il y a de bouteilles dans un cellier. Nous en avons reçu deux de plus — Gully et Pearse —qui feront souhaiter à vos tourtereaux de Londres, qu’ils retournent bientôt dans leur pays de l’Ouest.

— Voici le Prince, dit Jackson, à un bourdonnement confus qui vint de la porte.

Je vis Georges s’avancer à grands fracas avec un sourire bienveillant sur sa face pleine de bonhomie.