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bonheur qui marque une fin de tribulations pour tout homme et qui dirige les actions de sa vie.

« Mes premières démarches furent pour me concilier, s’il était possible, les bonnes grâces de St. Felmar. Je mis en œuvre tout ce que peut inspirer le plus ardent désir de succès. Connaissant son avide avarice, je me flattais qu’en me dépossédant en sa faveur de mon petit champ, je parviendrais à changer ses dispositions à mon égard. Je lui en fis une proposition pleine d’avantages pour lui et couverte des plus beaux prétextes et intérêts pour moi. Tout me fut également inutile ; et je vis enfin que le seul sujet de sa haine était mon titre de noblesse.

« Ses richesses l’avaient rendu le plus puissant homme de l’île. Il n’avait malheureusement rien de ce qui constitue le citoyen honorable, et