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lui servait de siège pour nos doux entretiens, la plante qui lui fournissait les fleurs qu’elle m’apprêtait avec tant de grâces !… Quand foulerai-je le sol où j’entendis le dernier bruit de ses pas et le son de ses derniers adieux ! »… Et toi Louise, quand te reverrai-je ?

« Ô ! pardonnez, mes amis, si je laisse couler mes larmes et l’effusion de mon cœur, j’oubliais que je n’étais pas seul…

« Je vous disais donc que mon père en mourant me laissait seul… seul à ma Louise. Ne voyant plus rien qui pût m’astreindre à des intérêts de famille, je jurai de me consacrer pleinement et pour toujours au service de la passion qui me subjuguait. J’envisageai la possession de mon amante comme le seul but auquel je devais tendre pour parvenir à cet état de