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en songeant à mon inexpérience, se tournait contre le cruel St. Felmar, auquel ma jeunesse ouvrait la porte des persécutions.

« Que n’eût-il pas eu à craindre, s’il eût connu le secret de mon cœur ! Son âme se serait brisée à la pensée des maux que devait me causer ma fatale passion ! Hélas ! Je maudis le jour où je vis, pour la première fois, la plus aimable des femmes ! Mais que dis-je ! c’est le plus beau de ma vie ! Oh ! oui, je le chéris ce jour heureux où Louise m’apparaissant comme un astre brillant, inscrivit en mon âme le sceau d’un amour éternel ! Je chéris le hasard qui m’a conduit vers elle, qui a dirigé mes regards sur elle !  !  !

« Quand reverrai-je le lieu où je lui ai pressé la main, l’arbre qui portait le chantre de nos cœurs, la pierre qui