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commencez à me croire morte, si ce n’est par la nature, ce sera par votre opiniâtreté qui m’éloignera à jamais de vous. Mais j’espère dans les faveurs du ciel… J’espère retrouver bientôt un père et une mère dont la tendresse affectueuse effacera le souvenir du passé.

Dans deux jours je serai réunie à mon époux, le ciel aura entendu et béni nos serments. Mais que ne m’est-il donné, en le pressant sur mon cœur, de partager ses douces caresses avec les auteurs de mes jours. Hélas ! que le ciel m’exauce ! Qu’il ramène mon époux et moi près de leur père ; que nos deux cœurs unis pour toujours goûtent le bonheur de voir leurs enfants sur les genoux de leurs aïeux ! Qu’il me permette de mêler mes pleurs et mes joies aux sympathies affectueuses de ma mère !