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devait rencontrer l’amante de son maitre, mais il ne l’y avait pas trouvée.

Il partit lui-même à sa recherche, traversa seul le St. Laurent et alla s’enquérir sur la rive opposée.

Il apprit d’un pêcheur, qu’il était descendu pendant la nuit deux personnes parfaitement mises qui avaient laissé leur esquif à quelques pas de là. C’était deux jeunes gens qui paraissaient agir avec beaucoup de précipitation.

Toutes les perquisitions de Maurice se terminèrent là ; il n’en put savoir d’avantage. Il repassa tristement le fleuve et instruisit sans retard son maître des événements qui venaient de jeter la famille St. Felmar et lui dans une si profonde consternation. À peine eut-il le courage d’en faire le récit ; car il savait que Gonzalve lui tiendrait compte de ce qui arriverait