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qu’il aurait écrit à son père et que l’inexactitude de l’adresse eût empêché ce dernier d’en avoir connaissance. L’infortuné St. Felmar se vit en un instant privé des plus chères espérances de sa vie. Cette lettre, le jeta dans une espèce de désespoir mêlé de dépit stupide. Il tourna ses regards vers l’objet le plus pressant et en même temps le plus probable à remédier. Il s’occupa avec activité de la recherche de sa fille.

L’apparition de l’inconnu, dont Maurice lui avait parlé, lui donna de vives inquiétudes. Il savait que sa fille, souvent fatiguée de sa prison, avait l’habitude de sortir tous les soirs dans le jardin ; et il n’entretint plus de doute qu’elle n’eût été enlevée.

Maurice n’était pas plus tranquille que lui. Il s’était rendu au lieu où il