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lui présenta un siège avec un vif empressement. St. Felmar pleurait… il ne parlait pas… il n’en avait pas la force. Louise l’avait vu entrer, elle les laissa seuls. Le vieillard passa alors la main sur son cœur et en tira l’heureux médaillon. Personne n’osait rompre cet éloquent silence. Gonzalve n’avait jamais pleuré, mais il en sentit cette fois le besoin.

— C’est assez mon père, lui dit-il en sanglotant, c’est assez, touchez ma main et oublions le passé.

— Non, j’embrasserai tes genoux, j’implorerai le pardon que j’attends de ton cœur généreux. »

Il s’était jeté aux genoux de Gonzalve. Celui-ci le releva avec la plus vive tendresse filiale et l’enlaçant de ses bras :

— Assez, assez, vous étiez le père de Louise, je ne vous ai jamais haï.