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du jeune homme dont je vous ai parlé dans la seconde partie de ce récit. Sans l’intérêt que j’avais conçu pour lui et qui m’inspira de le conduire moi-même aux États-Unis, ma troupe entière tombait sur ma famille et y exerçait par mes ordres des ravages terribles. Permettez que je fasse trêve avec ces pénibles souvenirs et que je termine en quelques paroles. Le bonheur des personnes qui m’entourent pourrait maintenant suffire à combler ma vie, si une antipathie secrète dont je n’ai jamais pu apercevoir la cause, ne m’avait interdit la société d’une sœur que je chéris avec toute l’âme dont je suis capable. Ma vue la blesse involontairement ; elle tremble près de moi… Il semble que je parais devant elle entouré de toute mon horreur de brigand. Serait-il vrai que l’innocence ne saurait soutenir la vue du