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ques jours après le retour triomphant de Napoléon de l’Île d’Elbe. La réponse n’était pas encore venue, je donnai des instructions aux bureaux de poste, dans le cas où il viendrait quelques lettres à mon adresse. Je partis immédiatement pour rejoindre le cortège de l’empereur qui approchait insensiblement de Paris, tandis que Louis XVIII s’en éloignait rapidement. Il touchait à la capitale quand j’aperçus le tourbillon des peuples qui le suivaient. J’assistai à son entrée en la compagnie de deux de ses officiers que j’avais connus à l’école polytechnique. Je ne passai qu’un mois à Paris. J’y dépensai cinq mille francs pendant ces quelques jours. Un millier d’amis me tombait sur les bras chaque jour. Ce n’était pas avec regret que je voyais s’affaiblir mes finances. Mais l’adulation soignée que l’on