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tu maintenant, si j’ai sujet de m’affliger ? Devrait-on à cette heure me voir en ces lieux ? Tu m’as suivi sans savoir pour quel but je t’entraînais dans les bois. Mais bientôt tu apprécieras ma démarche, et tu connaîtras ce qui m’a fait sacrifier le bonheur de recevoir mon amante fugitive à l’ennui et l’horreur d’une nuit qui aurait été la plus heureuse de ma vie. »

— Ton ange arrivera toujours ; elle opérera une révolution dont le camp se réjouira autant que toi. Car chacun souffre de te voir si occupé de souvenirs qui te consument. Mais ne me diras-tu rien sur ce modèle de courage et d’amour. Je lui ai déjà dressé un autel, mets y l’encens et je l’adore ; en sous ordre, bien entendu. »

— Pourquoi, mon digne ami, te celer plus longtemps ce qui torture la vie de la plus aimable des femmes, et ce qui a