Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/453

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
455

elle vivait me donnèrent beaucoup à douter de la vérité de cette explication.

— Mais, lui dis-je, alors il ne faut pas être à charge plus longtemps à ces bonnes gens. »

— Je vous prie, me dit-elle, de laisser à mon loisir de résider ici ou d’en partir quand je le jugerai à propos. »

Je n’insistai pas. Nous vécûmes un mois entier dans toutes les jouissances d’un amour sans limites dans ses satisfactions. Je ne pensais plus à laisser Rome. Je croyais enfin mon sort fixé quand advint l’aventure la plus bizarre qui me replaça dans mon célibat conjugal. J’étais un matin près d’Alpina. Nous étions à causer en déjeunant langoureusement après une nuit des plus heureuses, quand on sonna de manière à faire tomber la sonnette et le pivot qui la portait.