Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/451

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
453

de reproche à ce discours. Je ne lui fis pas même soupçonner que je connaissais un peu la manière dont elle avait pleuré ma défaite et ma mort apparente sous les ruines de Chrysopolis. Tout ce qu’elle me dit du sultan, fut qu’elle demeura quelque temps dans son sérail et qu’elle s’en était échappée sans avoir violé la foi conjugale. Elle me fît de sa délivrance un petit roman plein d’intérêt que je pris comme du miel. Quand elle m’eût inspiré un peu de confiance, je lui fis part de ce que j’avais vu du haut de l’observatoire d’Iconium. Elle s’en tira très bien. Je me trouvai en un mot remarié dans le temps même que j’avais projeté une vie de jeune homme activement coulée. J’étais bien loin de me plaindre de ce sort imprévu. J’idolâtrais toujours Alpina ; tous les moments du jour et de la nuit se pas-