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me pria d’entrer. On me conduisit dans une salle magnifiquement parée où je trouvai Alpina assise sur un fauteuil et encore convalescente. À peine eut-elle la force de se lever et de se jeter dans mes bras. Je n’eus pas de mon côté le courage de la repousser. Nous demeurâmes longtemps étroitement embrassés sans qu’aucun, de nous ne prononçât une parole. Nous pleurions l’un et l’autre… Enfin je m’assied sur son fauteuil et la retenant sur mes genoux je la couvris de baisers et de larmes.

— Que je suis heureuse de te revoir, me dit-elle alors, tu viens sans doute d’Athènes, comment se portent mon père et ma mère ? »

Je lui fis alors le récit de mon dernier voyage en Grèce, comment son père la croyait morte et comment aussi je me croyais veuf depuis, quelques mois. Je ne mêlai aucun mot