retourne l’épée à la main. La provocation me paraissait des plus futiles, mais c’était l’usage.
— À toi, Gustave, me dit mon compagnon, j’ai mal à la main. »
Je ne me le fis pas dire deux fois. Un instant me suffit pour terrasser mon ennemi, qui, se voyant près de faillir, passa la main à sa ceinture pour prendre un pistolet. Je lui fis tomber la main, et le perçai en même temps d’outre en outre.
C’était un coup monté de longue main par mes amis qui voulaient s’assurer de mes forces. Cet événement leur en dit assez ; car mon adversaire était l’homme le plus redouté de la ville. Ce fut grande rumeur le lendemain quand on apprit la mort de ce géant invincible. On demandait partout le nom du vainqueur ; mais je ne fut pas fâché du secret qu’en firent mes amis…