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PRÉFACE.

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Quand une nouvelle découverte fait son apparition dans le monde, il faut de longues démonstrations, de fréquentes expériences pour en faire apprécier le mérite, et mettre les résultats en pratique.

La littérature a éprouvé en Canada le même sort que les découvertes, chaque fois qu’elle y a tenté quelqu’effort. C’est-à-dire qu’il a fallu l’annoncer comme une chose inouïe. Mais ses partisans, plus malheureux encore que les inventeurs des arts, n’ont pu parvenir à convaincre le public de son utilité et de sa compatibilité avec le caractère canadien. Les écrivains étrangers ont toujours joui parmi nous d’une célébrité qui commandait une respectueuse admiration, et semblait interdire le désir de l’imitation. Telle est la généralité de ce préjugé en faveur de l’étranger que, sur quarante milles