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raîtra extraordinaire sans doute. Ce jour commença pour moi une nouvelle vie qui me conduira jusqu’à la seconde période de mon récit. J’assistai ensuite à un grand nombre de batailles qui nous furent plus ou moins heureuses. Quelques mois suffirent pour me créer véritablement Grec. J’en pris les mœurs et les usages dans toutes mes actions.

Le plus doux souvenir qu’il me reste des années passées se rattachent à cette terre de malheur. Je vivais au sein de l’opulence et des égards de tout genre. Un petit gouvernement républicain, établi pro tempore, combattait autant que possible les troubles intérieurs causés par l’anarchie. Je n’avais avec les Officiers civils d’autres relations que celles de quelques moments de relâche, passés auprès de la fille du président du con-