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part l’un des deux jeunes officiers de la troupe, lui demanda mystérieusement où il se proposait d’aller passer la nuit. « Sous le pin noir, » répondit-il. La chasse était heureuse, il ne le retint pas plus longtemps. Le Pin-Noir était un endroit bien connu où se faisait ordinairement les rendez-vous des chasseurs. C’était un amphithéâtre formé de vignes sauvages et dominé par un pin énorme dont la tête semblait toucher aux nues. Soit que cela tînt de la nature du sol ou de quelqu’autre raison inconnue, ce pin était couronné de branches noires, et on eut dit que son écorce avait été peinte de cette couleur.

On se sépara sans aucune autre explication et Gonzalve prit avec son compagnon le chemin le plus frayé qui conduisait au Pin Noir.

Plus on avançait, plus le colonel