Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/389

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
391

battre les Russes ni les Autrichiens. J’étudiais l’art militaire avec ardeur, mais par inclination seulement. Je ne voyais aucun lieu d’utiliser plus tard les fruits de cette application assidue. Je suivais toujours en même temps les cours de l’université. Je puisai comme malgré moi à la source d’une infinité de sciences, qui m’ont servi très efficacement plus tard.

Quelques connaissances en médecine et Chirurgie, jointes à celles plus approfondies de l’astronomie, des mathématiques, de la marine, et de la philosophie morale, pouvaient constituer de moi ce que l’on appelé un savant en miniature. J’étais outre cela assez bon mécanicien et artiste. Mais je n’avais de toutes ces diverses sciences qu’un aperçu assez lointain. L’art militaire avait plus de charme pour moi que tout le reste. J’en étais