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ment ses affaires avec la famille St. Felmar, et termina par lui demander si, aux yeux du peuple, ce serait une grande faute d’enlever son amante, et si on refuserait de le marier à Montréal.

— On ferait peut-être quelqu’objection, dit le Vicaire, mais je me charge de les lever. »

Il lui promit alors de lui remettre le lendemain une autorisation de l’évêque pour soustraire son amante à la cruauté de St. Felmar. Comme. nous l’avons déjà dit, il aurait été facile au colonel de passer sur ces petites difficultés. Mais il aimait Louise avec tant d’âme, tant de passion, qu’il ne voulait lui laisser aucun remord, aucun chagrin sur sa conduite. D’ailleurs le peuple de la campagne est si sévère sur les formalités, qu’il porte tout à l’extrême et peut faire un crime de