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III.



GONZALVE était l’homme au caractère noble et ouvert qui qualifie à juste titre le véritable gentilhomme français. Au moment de la lutte entre les Américains et notre pays, il n’avait pas été pris à l’improviste comme la plupart des conscrits Canadiens. Il joignait déjà l’art au courage de la nation. Jamais la guerre n’avait encore éprouvé ses forces. Mais nourri dans les vielles et nobles maximes de son père, il s’était fait une habitude de combat, par le repos continuel de son esprit sur ce sujet. Plus tard il prouva que sa théorie était aussi saine et martialement étudiée que celle cueillie dans les champs de Mars. C’était