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En entrant chez son père, Gustave n’eut rien de plus pressé que de parler avec emphâse du retour de son ami. Le bal était désiré avec impatience.

Quand St. Felmar vit, dès les premiers jours, la bonne intelligence qui régnait entre sa fille et l’étranger, il crut y apercevoir le moyen de réaliser ses espérances, qui tendaient toujours à frustrer Gonzalve de son épouse. Brandsome eut bientôt initié Louise dans tous les secrets de l’intrigue. Elle était devenue joyeuse et folâtre en voyant approcher le moment de sa délivrance, et en retrouvant un homme avec qui elle pouvait s’entretenir avec liberté de son amant. St. Felmar ne l’avait jamais vue si enjouée, et expliquait tout dans l’intérêt de ses desseins. Il se réjouit en secret des mauvaises aventures de sa fille, qui la conduisaient enfin comme malgré elle au