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parts des groupes de miliciens qu’on aurait cru s’entretenir d’une lutte prochaine. La curiosité porta quelques officiers à demander le sujet de cette rumeur. Gonzalve vit alors commencer la scène dont il avait entendu la première préparation. La fausse nouvelle n’était pas encore connue de la moitié du camp que nos deux amateurs de chasse avaient fini leurs préparatifs et se disposaient à partir. Gonzalve ne perdait rien de vue, et reconnut effectivement le danger que ses compagnons allaient courir, et l’heureux hasard qui lui fournissait l’occasion de leur rendre un service si signalé. Il aimait les aventures et celle-ci lui paraissait trop belle pour l’arrêter ; comme il l’aurait pu faire. Tout le camp répétait les noms des deux soldats qui avaient vu et entendu la marche de ces troupes forestières. Quand nos deux bandits