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Gustave avait en vain cherché à pénétrer la cause de la contrainte de sa sœur à son égard. Il gémissait de voir le peu d’intimité qui régnait entre eux, en dépit de mille preuves de dévouement qu’il donnait chaque jour.

Le lendemain du départ de Gonzalve pour Montréal, St. Felmar permit à sa fille de sortir dans le jardin, parce qu’il n’avait pas à craindre de communication entre les deux amants. Elle y passa la journée entière à visiter les lieux où elle avait vu naître ses premiers amours. Sur la pierre de conversation, sous le poirier des regards, partout elle laissait un souvenir de larmes et de regrets pour les premiers moments de la vie nouvelle qu’elle avait puisée dans cet amour.

Gustave revenant de la chasse sur le déclin du jour, sortit dans le jardin pour y voir sa sœur dont il pouvait à