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rieur. Gustave attendait aussi et manifestait assez son mécontentement par une humeur sombre, que le futur époux devait remarquer d’un mauvais œil. Quand Louise entra, toute l’assemblée se leva pour la saluer. Elle ne salua personne et ne jeta pas les yeux sur son fiancé. Chacun regardait avec étonnement sa mise simple et bourgeoise pour une si splendide cérémonie. Comme instrument de l’orgueil et de l’opiniâtreté, le futur avait étalé un luxe extraordinaire sur sa personne et ses équipages. Un sentiment de fierté et d’amour propre paraissait dans ses regards. Il se trouva, cependant un peu déconcerté par la manière si peu cavalière avec laquelle Louise reçut ses saluts et félicitations. Toute l’Île était instruite du mariage forcé de la fille de St. Felmar. Chacun déplorait le sort de cette ange de