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de son sexe, et il a dès l’abord pris ses intérêts en main. Il est déjà en grande relation avec Gonzalve qui ne se lasse de me louer son généreux caractère. Les idées de son père sont loin d’être les siennes. Mais il lui est très soumis, et ne serait peut-être pas homme à payer de courage et d’opiniâtreté dans la circonstance. C’est pourquoi votre présence ne nous sera pas moins nécessaire qu’avant.

Si la guerre continue plus longtemps, le jeune St. Felmar sera aussi bientôt enrôlé. Pour vous et pour nous il faut faire des vœux mutuels pour un prochain accommodement entre les deux puissances. Par un commun accord tous les prisonniers viennent d’être échangés ou rançonnés. C’est encore un pas vers la paix. Je ne vous ai pas encore dit un mot de ma jeune Indienne. Vous n’en pourriez croire vos sens, si vous la