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fallait parler de votre visite au Canada. Vous y serez d’absolue nécessité pour servir les projets de Gonzalve. Il se trouve réduit à user de ruse, et de violence même, pour arracher son amante des mains de son père inhumain. Je ne terminerai cette lettre que demain, car l’arrivée du colonel m’obligerait peut-être d’écrire de nouveau.

……à demain donc……

13 Mars 1814

Gonzalve arrive à l’instant et me fournit nouvelle matière à vous écrire.

Le fils de St. Felmar, qui était en Europe depuis une quinzaine d’années, est arrivé ces jours derniers et a de beaucoup amélioré le sort de Louise, en favorisant ses amours avec le colonel. Il n’avait jamais vu sa sœur qu’au berceau, étant très jeune lui-même. Sa beauté et le peu de connaissance qui existe entre eux, la lui fait regarder comme l’être toujours intéressant