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ses sentiments pendant quelque temps :. Gonzalve est allé en arrivant lui demander à voir sa fille. Peu s’en est fallu qu’il ne lui en coûtât la vie. Il l’a vue néanmoins. C’était beaucoup après une si longue absence ; mais il n’a pu lui parler. Leur correspondance secrète est recommencée. C’est encore un grand changement dans la vie du colonel. Il est beaucop plus heureux et paisible que lors de votre séjour ici. Le gouverneur vient de lui signifier l’ordre de rentrer à l’armée, en lui disant, avec beaucoup de considération, que sa présence était nécessaire à Chateaugay. Elle l’est en effet ; car peu habitué comme je le suis au commandement en chef, j’ai grande peine à contenir nos soldats qui désertent en assez grand nombre chaque jour. Il sera donc ici demain.

Je vous disais en commençant qu’il