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de bataille. Plusieurs dames étaient dans les loges voisines, et cependant le vaillant Murs était coiffé jusqu’aux épaules. Sa présence en cet endroit et surtout son attitude me fit faire une grimace qu’il aperçut malgré l’enfoncement de son bicorne (car il en portait un couvert de plumes). Les dames qui me suivaient l’avaient pris pour le généralissime de nos armées, et s’étaient inclinées en l’approchant. Il se contenta en retour de poser sa lorgnette à l’œil et de les regarder curieusement. Je le trouvais un peu trop gentil ; d’autant plus qu’il avait les pieds sur la balustrade et occupait tout le premier siège par son attitude à demi-couchée. Notre arrivée ne l’avait nullement troublé, et il ne paraissait pas d’humeur à se troubler d’avantage. J’allai le prier poliment de laisser mettre les dames sur ce