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troupe afin de suppléer au nombre par l’adresse. Dans chaque partie secrète de la forêt, il plaça une trentaine d’hommes sans les éloigner beaucoup du camp, où se devait faire le ralliement pour la dernière extrémité. Il n’y avait au camp que douze pièces de canons ; mais c’était tous de terribles mortiers qui, bien approvisionnés, pouvaient suffire à la défense. Huit pièces protégèrent les lieux d’embuscade, et les quatre autres furent distribuées sur les retranchements du fort.

Vers le milieu de la nuit on entendit au loin le craquement des branches. Tout était tranquille au camp. Pas un son de trompette, pas une lumière de plus qu’à l’ordinaire. Un profond sommeil semblait préparer le repas de massacre que savouraient déjà les Républicains. Ils touchaient presque au