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de la porte, quand l’infernal refrain, s’entonna par les dix bossus.

Une semaine se passa sans que le couple difforme n’engagea de nouvelles communications. Mais chaque soir l’outrageant refrain.

Bossendos avait ouvertement rompu avec Mathon. Tout le village l’apprit, et personne ne rencontrait le sombre jardinier sans lui demander nouvelle de ses amours.

Il en était là quand une seconde levée de milice vint enlever la dernière jeunesse de l’île. Aucun événement ne pouvait plaire d’avantage au bossu. Aussi se promit-il de narguer ses persécuteurs à leur départ. Quant à lui, il devait à sa bosse l’exemption du service. Au moment du départ, Bossendos se rend sur la rive pour assister à cette heure d’amertume pour les jeunes conscrits. Mais dès qu’ils le virent