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et s’arrête. Il se trouvait sur un roc plat, sur lequel ne coulait que l’épaisseur d’un demi pied d’eau.

Gonzalve envisage cet événement comme son salut. Il travaille activement à vider l’eau qui remplit l’esquif. Arrivé dans l’avant il voit le roc coupé perpendiculairement, et formant une cascade d’une dizaine de pieds de hauteur. Il frémit à cette vue. Son courage s’évanouit avec ses espérances de salut. L’idée de la mort est néanmoins si cruelle ! Que ne fait-on pas avant de pouvoir s’y résoudre ?

L’obscurité était trop grande pour lui permettre de voir s’il n’y avait pas encore quelque moyen d’échapper à cet horrible malheur. Il résolut d’attendre le jour en cet endroit. Le moment était propice pour songer aux infortunés auxquels il dévouait sa vie. Il n’y avait plus d’eau dans le canot.