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engagement général. Nous étions plus forts qu’eux en nombre et en position. Nous fîmes aussi beaucoup de mal dans le commencement. Mais ces Canadiens sont enragés quand ils sont battus.

« Ils firent sur nous une charge terrible et nous forcèrent à la retraite. Je m’en suis tiré avec un trou de baïonnette à la jambe qui n’a rien de grave. Nous devons être remplacés dans huit jours par un bataillon Kentuckien. Je vous reverrai donc bientôt ainsi que ma chère Éliza. N’oubliez pas mademoiselle St. Felmar dans l’assurance de mes amitiés. »

Cette lettre répandit la joie dans la famille et le bonheur dans le cœur de la jeune fiancée. Quinze jours plus tard, Robert était de retour et tout s’apprêtait pour la célébration de son mariage. Louise assista à cette fête,