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de Quartier-Maître que contenait cette dépêche, il y lut l’ordre suivant :

« Vous joindrez votre régiment pour partir en trois jours pour les frontières de Pennsylvanie. »

Nonobstant une petite satisfaction d’amour propre, causée par la commission, cette nouvelle le contraria beaucoup, et plus encore sa fiancée. Il lui fallut cependant partir. Huit jours ne s’étaient pas écoulés depuis son départ, que le capitaine reçut la lettre suivante :

« Nous avons été bien occupés depuis notre arrivée ici. La plus belle de nos occupations fut la bataille d’hier. Nous étions arrivés à Frontenac pour surveiller les mouvements du camp Canadien. À peine y étions nous qu’ils firent une sortie ; et ce qui n’était dans le début qu’une légère escarmouche devint bientôt un