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troduisit alors à son fils, jeune homme d’une beauté commune, mais de grande expression. Il paraissait avoir reçu une éducation soignée ; ses manières étaient aisées et galantes même ; mais non pas de cette galanterie qui ennuie et tue la galanterie même. Quand le soir fut venu, la famille se rassembla pour la veillée. Le capitaine dit alors à Louise :

— Vous nous avez dit, mademoiselle, que vous aviez laissé vos parents pour suivre votre amant. Ce fait nous a touchés et nous a fait comprendre en même temps qu’il était mal de restreindre les affections d’un fils. Dès ce soir, Robert, dit-il en s’adressant à son fils, je rétracte ma volonté d’hier et te permets d’agir comme il te semblera avec ta petite Éliza. Épouse-la dès demain si tu le veux. »

— Je puis épouser Éliza ! s’écria