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leurs baïonnettes contre les murs et frappaient partout sans merci. Elle se tenait collée contre la porte afin de résister au premier effort, et d’avoir le temps d’implorer la protection du commandant du détachement.

Tout à coup sa porte s’ébranle violemment. Elle demande à parler au capitaine ; mais un coup terrible, donné contre la porte, la renverse horriblement et sa tête tombe en bondissant sur le parquet. Elle n’avait reçu aucun coup, mais cette chute était horrible et cruelle.

Les soldats entrèrent. Ils ne trouvèrent rien… rien que le corps palpitant de la jeune fille. Ils la relèvent et lui passent au poignet un anneau de fer. Mais l’anneau est trop grand ; la main s’écoule sans effort. Ils cherchent et n’en trouvent aucun pour resserrer ce poignet frêle et blanc