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auquel les hommes rendent invinciblement hommage, et qui mériterait l’exclusion de notre coupe d’infortune. Et cependant ce sexe est le seul qui ait à souffrir de cette contrainte quelquefois si cruelle de la part des parents.

Convenons qu’il est parfois nécessaire qu’ils interfèrent dans les affections de leurs filles ; car le cœur humain est rempli de faiblesses ; et souvent un cœur trop tendre et trop ouvert peut se laisser entraîner par une affection indigne de lui. Mais le plus souvent cette opiniâtreté ne doit son origine qu’à de viles spéculations pécuniaires, ou à un degré, de plus ou de moins, dans le rang des familles. On se restreint néanmoins aujourd’hui à calculer les richesses des prétendants à l’hyménée. Ce qui a rendu si vrai,