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conduisant sa frêle embarcation dans les endroits où le cours de l’eau était le moins soulevé.[1]

  1. — Jusqu’en l’année 1841, il n’était jamais passé dans cette partie du fleuve que les cages descendant du nord le bois de chauffage et celui de construction. Jusqu’à l’établissement du canal entre Montréal et Lachine, jamais les vaisseaux à vapeur, qui venaient du Haut-Canada ou des places intermédiaires, n’allaient plus bas qu’à Lachine. En 1841 un bateau à vapeur, venant du Lac Ontario et portant le nom de ce lac, tenta la descente du Sault St. Louis et arriva heureusement à Montréal sans aucune avarie. Depuis cette époque cette tentative s’est fréquemment répétée ; et aujourd’hui tous les vaisseaux du Haut-Canada, tant à vapeur qu’à voiles, descendent sans danger jusqu’à Montréal, et remontent par le Canal Lachine. Le bateau à vapeur, qui descendit le premier, voyage aujourd’hui entre Montréal et Québec et porte le nom de Lord Sydenham ; titre que, le gouverneur d’alors en Canada, avait mérité par des méfaits qui eurent en Angleterre une appréciation aussi élevée qu’elle fut exécrée de la part du peuple Canadien,