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ait ainsi l’élan pour entrer dans le fatal entonnoir. Avant d’avoir atteint le plus périlleux des mille qui se forment en ces endroits, il se sentit engloutir, et sa poutre s’échappa soudain de dessous lui.

Heureusement qu’il lui restait encore quelque force. En reparaissant sur l’eau il eut le bonheur de remettre la main sur son frêle esquif. L’endroit qu’il venait de passer était bien moins dangereux que celui où tournoyait le silencieux canot. Il en avait cependant encore un à passer avant d’y parvenir. Le léger intervalle qui sépare ces remous est d’un cours lent et peu agité. L’eau y tourne et revient sans cesse sur elle-même sans former d’entonnoir, jusqu’à ce qu’elle en ait rencontré un autre plus loin ou qu’elle ait repris son cours régulier.