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de Gonzalve un ensemble merveilleux. Aussi se sentait-il invinciblement entraîné vers le théâtre de cette lutte aquative. Sa marche ne s’était pas rallentie, et déjà il était à plus de deux lieues du camp. Il longeait la rive toute bordée d’arbres sauvages, qui répandant leurs branches touffues, voilaient au loin les sombres reflets de la lune. Rien n’avait encore troublé le silence de la nuit ; rien que le bourdonnement continu… orageux de la Cascade……

Il avait dépassé les eaux du lac et déjà le cours rapide du fleuve préludait la chute violente qui forme un peu plus bas l’endroit le plus redouté des navigateurs du nord…… Un cri sourd… prolongé… Un cri de mort se fait entendre sur les eaux. Encore un cri pareil, et tout se tait. Seulement au bourdonnement continu de