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s’arrangeraient ? Mais allez-vous la comparer aux autres ? Elle s’en distingue au contraire. Elle est éminemment une femme distinguée. Elle demande, sans sourciller : « Savez-vous ce que c’est que d’aimer une femme comme moi ? » Apparemment, dans ses longs silences et ses mélancolies obstinées, elle rêve de cet amour qui peut seul convenir à une femme comme elle. C’est une princesse en exil ; et les temps sont durs pour les princesses : c’est pourquoi celle-ci s’enferme en des tristesses nostalgiques… Voilà ce que les gens s’obstinent à ne pas comprendre. Faute de s’élever à ces sublimités ou de se perdre dans ces brouillards, ils jugent sur les faits. Et venant à rencontrer une jeune femme encline à préférer à un mari grisonnant un beau brun, ils en concluent : « En vérité, est-ce que cela ne s’était pas encore vu ? Fallait-il faire tant d’affaires pour une petite peste qui grille de se mal conduire ?… »

Il serait d’ailleurs bien injuste de méconnaître, et je n’en ai nulle envie, qu’Indiana est un roman des plus remarquables. Voyez