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à renoncer à ce qu’elle estime indispensable pour sa sécurité. Elle sait trop bien, et par de cruelles expériences, ce qu’il en coûte de paraître trop faible.

Ceux qui veulent vraiment la paix, ce ne sont pas ceux qui se contentent de bêler la paix et de se croiser les bras. Ceux-là, — inconsciemment, je le veux bien, mais sûrement — attirent un jour ou l’autre la guerre sur leur pays. Ceux qui veulent écarter ce danger tiennent leur pays en état de bien se défendre s’il est attaqué.

J’ai l’horreur de la guerre. Je n’en vois pas la beauté. Ses hécatombes terribles demeurent pour moi un souvenir très douloureux.

Le désordre des esprits et des mœurs, les folies de toute nature dont nous avons eu le spectacle un peu partout après la guerre,