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pas si longtemps, a sauvé la France et l’a préservée d’un dur esclavage ?

Je me le demande souvent avec anxiété et je n’ose pas répondre à cette question que pose devant mon esprit l’amour de la Patrie. Car, si cette réponse était négative, pourquoi continuerais-je à poursuivre la lourde tâche que j’ai acceptée ?

Ce que je ne peux faire, vous pouvez le faire, vous qui m’écoutez. Ces mentalités obstinées, c’est vous seuls, par votre volonté, qui pourrez les changer. Je me rends bien compte que ma seule volonté, ni mes seuls efforts ne peuvent pas opérer de tels changements.

Il n’est pas très aisé d’agir et encore moins de réussir quand on se trouve placé entre ceux-ci qui vous combattent, entre ceux-là qui vous soutiennent avec d’inquié-