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siècles. Rome et Florence vivent sur leur réputation passée et présente. Et l’économiste le moins averti peut facilement faire la distinction, même à distance, des sources où s’alimentent l’économie et l’intelligence des nations, selon le tempérament ou les aptitudes de celles-ci ; aux forces passives ou actives, selon l’éducation et la formation reçue, selon les métiers des ancêtres, selon les montagnes ou la plaine ou les rivages habités.

Les riverains sont commerçants et navigateurs, les autres chassent et cultivent. Mais, en somme, les peuples plus prospères sont plus policés et plus fidèles aux lois qu’ils se donnent. Les plus pauvres sont superstitieux et ceux qui jouissent de l’aisance ou de la richesse ont, en général, plus de largeur d’esprit, et sont moins crédules, et de là sont aussi plus éclairés.

Or, si l’indigence apporte la superstition et l’étroitesse d’esprit et si l’aisance et même la richesse produisent plus de clarté et plus de poli