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Moïse Joessin s’est battu bien des fois, c’est vrai ; il aurait bu, cela est encore vrai, mais il avait du cœur.

Combien ne se sont jamais battu ! combien ont été sobres comme des turcs et frugaux comme des ânes, qui n’ont jamais eu et qui n’auront jamais le cœur de dire même ce qu’ils pensent !

Ne jugeons pas et nous ne serons pas jugés, ou jugeons bien.

La vie peut être vue sous bien des angles, l’important est de choisir l’angle de justice. Je rends cette justice à Joessin, qu’à y penser gravement c’était un honnête homme.

S’il a tué une fois, c’était à son corps défendant. On a vu de nos jours un intime de la cour du pape donner les indications nécessaires à la destruction d’un gros navire italien, que de pertes de vie ! C’était un Carmlingue allemand.

Il n’y avait aucune traîtrise dans Joessin, ni